Pourquoi la question de la durée des réunions est un faux sujet...

L'enquête Ipsos qui a enflammé les médias et les réseaux sociaux fin mars a été souvent réduite à ce chiffre certes éloquent, mais largement parcellaire dans les analyses qui en ont été faites. Elle-même s'est largement focalisée sur ce que font les cadres en réunion et les commentaires se sont centrés sur quelques poncifs éculés.
Parmi les clichés lus, j'en retiendrai deux :

• « Je vous l'avais dit, nos réunions sont trop longues et ne servent à rien ; raccourcissons les et faisons en moins »
• « Il faut outiller nos préparations et apprendre à exploiter les outils actuels de communication, tels do.com ou wisembly.com »

Le sujet n'est pas celui-là. Je préfère, pour ma part, partager l'autre chiffre lourd de sens et les réflexions qu'il amène : 88% des cadres se sentent inutiles en réunion. Comment peut-on en arriver là ? Et surtout, comment peut-on en sortir très vite ?

Vous avez dit responsable ?

Chaque année, de nouveaux mots, de nouveaux concepts viennent enrichir nos blogs pour qualifier les nouvelles tendances managériales... Et si nous arrêtions de segmenter les « bonnes idées » en concepts réducteurs, et si RESPONSABLE était le mot de l'année 2015 ?

• Répondre de ses actes, pour un dirigeant, quoi de plus global et précis à la fois ?
• Responsable de la vision et de la stratégie
• Responsable des résultats économiques
• Responsable du respect des lois et des règles dans lesquelles s'inscrit le développement de l'entreprise
• Responsable du bien-être des hommes et des femmes qui travaillent dans l'entreprise
• ...

Pourquoi la question du sens est-elle prédominante ?

Ce n'est pas par volonté de conceptualiser ou d'intellectualiser la « chose » entrepreneuriale et managériale ! La réponse tient exclusivement à la raison d'être d'un travail, qui plus est d'un travail salarié : travailler répond essentiellement à une contrainte économique (disposer d'argent pour vivre), voire à un besoin social ensuite (faire partie d'un tout, ne pas dépendre des autres). Nos collaborateurs ne sont donc pas motivés par le travail mais par ce qu'il leur procure en retour, par le sens qu'ils vont mettre à ce travail.

Un mal français ?

Beaucoup de littérature est écrite sur le sujet... le besoin de plus de créativité dans nos entreprises est une réalité. Si le manque est patent et se fait plus sentir aujourd'hui qu'en période de croissance forte, il trouve des éclairages pluriels, sans que ce soit une fatalité.